Livres
Casabianca
Commandant L'Herminier - Edition France Empire
Récit des missions effectuées par le sous marin Casabianca, fait par son commandant de bord, le Commandant L'Herminier. À Alger, le Casabianca est affecté aux Services spéciaux de la Défense nationale. Il est placé en appui de la mission secrète Pearl Harbour , chargée de coordonner les premiers réseaux de résistance en Corse en vue d'un débarquement de troupes françaises. Il assure le soutien logistique permanent de ses quatre premiers agents (Toussaint et Pierre Griffi, Laurent Preziosi et Roger de Saule), et le ravitaillement des maquis en armes. Le 13 septembre 1943, il débarque les premiers soldats français, 109 hommes du bataillon de Choc, à Ajaccio, première ville libérée de France métropolitaine.
Libération de la Corse
Général Gambiez - Ed Hachette littérature, 1973
Extrait : « Le nouveau sous-préfet de Bastia, Rix, (…) adresse simplement au service de la radio française B.B.C. à Londres un message anonyme ainsi libellé : un ami vous signale que le nouveau sous-préfet de Bastia, Rix, qui vient de revenir comme grand blessé d'Allemagne où il était prisonnier, est absolument antiallemand et se met entièrement à votre disposition. La lettre parviendra et, le 15 juin 1941, il est homologué comme F.F.L. Dès son arrivée, le sous-préfet tente de contrecarrer les projets de la Révolution nationale et devient rapidement un adversaire déclaré de la Légion Française des Combattants. Ayant constaté qu'à son passage dans les communes, on faisait chanter aux enfants : « Maréchal nous voilà », il fait savoir que « ces couplets et cette musique étant indignes de notre grand Maréchal, ce serait une injure que de continuer à les chanter ». Le 4 juillet 1941, d'autre part, a lieu sous sa présidence la « Commission de criblage des Russes » à laquelle il convoque tous les Russes fixés dans l'arrondissement depuis 1920, suivant les instructions de Vichy. Il s'agit d'anciens officiers de l'armée Wrangel qu'il doit inciter à s'enrôler dans la Wehrmacht, faute de quoi il proposera leur internement. A ces 40 hommes, il demande : « Consentez-vous à porter les armes contre votre patrie, sous les drapeaux allemands ? » Le refus est unanime. Le sous-préfet ne proposera aucun internement. En 1942, à Campile, il n'hésite pas à répondre publiquement à un ancien combattant qui lui demande s'il faut croire la radio « officielle » ou la B.B.C. : « Mes amis, faites comme moi, écoutez et croyez le général De Gaulle et les siens. Eux sont Français. » Lorsque dans le courant de la même année, le régime décide de procéder au recensement des Israélites, le « sous-préfet gaulliste » parvient, à la suite d'un entretien avec le consul général de Turquie à Marseille, Bedi Arbel, à faire déclarer sujets turcs tous les juifs de son arrondissement ».
Corse 1943 Les combattants de la Liberté
Roberto Battistini, Marie Ferrandi - Edition Albiana
Alors que la Corse célèbre cette année le soixante-dixième anniversaire de sa Libération, ce travail photographique et documentaire s'accompagne d'une réflexion sur l'histoire et la mémoire d'un territoire. Il interroge la terre corse et restitue les souvenirs des combattants de la Libération. C'est un parcours sensible et intimiste dans la cartographie torturée de l'île où demeure, visible ou secrète, la trace des plaies de son histoire.
En révélant les pages dramatiques et émouvantes de la Seconde Guerre mondiale, l'ouvrage porte la parole des derniers survivants et questionne le territoire et la mémoire d'une terre où la légende croise souvent le chemin de l'histoire.
Corse la libération
Le journal de la France
Danielle Casanova l'indomptable
Pierre Durand - Edition Messidor
La vie racontée de D. Casanova, figure intellectuelle et résistante, morte à Auschwitz. Précédé d'un entretien avec Geneviève de Gaulle - Nombreuses illustrations en N&B et couleurs, in et hors texte - Quatrième de couverture : Ce qui me frappe, a dit Geneviève de Gaulle après avoir lu le manuscrit de Pierre Durand, c'est la richesse de la personnalité de Danielle Casanova, une richesse d'esprit et de coeur. Pour la première fois, une biographie rigoureusement historique de celle qui a écrit l'une des pages les plus glorieuses de la Résistance est mise à la disposition du lecteur. Loin de la légende, Pierre Durand raconte la vie de celle qui mourut à Auschwitz après avoir joué un rôle éminent dans la Résistance intellectuelle, populaire et militaire de la nation française. Il révèle pour la première fois les secrets de la longue traque policière qui la conduisit de prisons en camps vers son tragique destin. Il révèle aussi qu'elle aurait pu sauver sa vie si elle avait accepté de quitter ses compagnes de captivité.
Pierre Durand, communiste, résistant aux côtés du colonel Fabien, journaliste (à L'Humanité) et historien, spécialiste de la deuxième guerre mondiale et de la déportation, fut président du comité International Buchenwald-Dora et Kommandos. Déporté au camp de Buchenwald, il fut l'un des dirigeants de l'insurrection par laquelle les détenus se libérèrent.
Extraits : Le témoignage d'Yvonne Dumont qui avait rendez- vous avec Danielle (p.123) et La traque policière de Danielle (P.129 et 130)
Délivrance de la Corse
Marco Croccito - Collection Patrie
Voici un bel exemple de distorsion des faits, volontaire ou non, engendré par la rumeur le folklore et la légende : l'auteur attribue la paternité de l'appel à l'insurrection au commandant Colonna d'Istria ! Et il ignore que Colonna d'Istria et Paul Cesari ne font qu'un !
Extrait du livre, page 14 :
“Ajaccio libérée! La nouvelle était véridique. La veille, les soldats italiens, à l'annonce de la capitulation de leur pays, avaient jeté leurs armes en s'écriant : “La guerre est finie! Vive Badoglio!” Profitant de cette manifestation, le comité de la résistance s'était aussitôt emparé de la préfecture et de l'Hôtel de ville. Là, le commandant Colonna d'Istria, âme de la résistance corse, entouré de ses collègues du comité, Paul Cesari, Arthur Giovoni, Vittori, Maglioli, Choury, avait proclamé solennellement le rattachement de la Corse au comité d'Alger, et avait fait acclamé le nom du général de Gaulle. En même temps, il lançait un appel à l'insurrection”.
Du soleil plein le coeur
Simone Tery - Edition Hier et aujourd'hui
Extrait de l'avant-propos de Simone théry qui donne d'emblée le ton de ce récit, celui de l'émotion, pour présenter une succession de témoignages sur la vie tragique de Danielle :
« Cette histoire de Danielle, c'est un hommage aux douces, aux joyeuses, aux patriotes, aux inflexibles femmes françaises, épouses et mères de héros. Car en vérité elles sont les soeurs, elles sont les filles de Danielle Casanova ».
Extrait de l'arrivée au camp :
« Nous les Françaises, dit Danielle (…) nous donnerons l'exemple, nous nous laverons soigneusement, nous ne nous laisserons pas aller! » (…) Elles approchent du camp. Devant la porte il y a d'autres S.S. Avec d'énormes molosses, les crocs menaçants, qu'ils tiennent en laisse. « Allez, les enfants, crie Danielle de sa voix la plus joyeuse, on va leur prouver qu'on n'a pas peur : Allons enfants de la patrie… » Et devant les S.S. Médusés, une Marseillaise triomphante, clamée par 231 voix de femmes, retentit dans la plaine glacée, aux portes même de l'enfer. (…) Pendant des mois on parla de cette Marseillaise dans tous les camps (…) Les S.S., à l'intérieur du camp (…) ne comprenaient pas ce qui arrivait. (…) Lorsque retentit « Aux armes citoyens! », (…) affolés, ils obligèrent, hurlant et frappant, tout le monde à rentrer à l'intérieur des baraques (…) C'est ainsi que le convoi de Romainville passa la porte d'Auschwitz.
Témoignage d'une rescapée :
« C'est Danielle qui nous a soutenues avec ses discours, qui nous a empêchées de mourir. C'était tellement facile de mourir, tu n'avais qu'à te laisser aller dans la neige, qu'à attendre. Tu savais que dans un moment tu aurais fini de souffrir. Le difficile, ce n'était pas de mourir, c'était de vivre. Il en fallait du courage pour ça ! (…) Si nous sommes revenues, c'est parce que nous avions un idéal, c'est parce que Danielle a toujours su maintenir notre moral, et qu'après sa mort, (…) nous avons pratiqué la même solidarité, et si nous faiblissions, nous pensions à Danielle, nous entendions sa voix, nous étions fortifiées par son souvenir, par son exemple ».
Quelle désolation dans le coeur de Danielle! Devant ses compagnes (…) elle trouve toujours des paroles d'espoir et de consolation (…) Mais un jour elle eut ce mot poignant : « Toutes mes amies me quittent les unes après les autres. Mon coeur est comme un cimetière ».
Et la Corse fut libérée
Paul Silvani - Edition Albiana
Paul Silvani, écrivain, journaliste, ancien directeur du quotidien La Corse et correspondant du journal Le Monde, est l'auteur aujourd'hui de vingt-trois ouvrages qui lui ont valu de recevoir tous les prix littéraires insulaires (Prix de Corse, prix du Mémorial, Prix du Livre corse) ainsi le prix littéraire national de la Résistance, en 1993. Il est aujourd'hui le principal mémorialiste de la Corse.
Ce livre est riche de révélations :-le jour où les Italiens débarquèrent - les camps du STO à Bocognano et les Juifs à Asco -l'agent double qui donna Scamaroni - l'homme qui voulait déclencher l'insurrection dès le 27 juillet 1943…et toute une série de documents qui éclairent un récit appelé à devenir référence. Dix pages sont consacrées à Maurice Choury sous l'intitulé : « L'impatience récompensée ». Dans l' édition de la Marge en 1993, le titre était “L'homme de l'insurrection”.
Héroïsme politique et désir de pouvoir
Francis Arzalier - Edition Colonna
Francis Arzalier, historien et essayiste, spécialiste des relations coloniales et des mouvements identitaires, propose dans cet essai une approche biographique de six hommes et une femme qui s’illustrent dans trois courants politiques majeurs de la France du 20ème siècle, le communisme, le gaullisme et le fascisme.
Le destin de ces militants - Danièle Casanova, Laurent Casanova, Jean Nicoli, Gabriel Peri, Simon Sabiani, Fred Scamaroni et François Vittori, tous différents mais avec une semblable volonté de modeler l’histoire – ce destin va prendre des voies différentes, voire opposées au cours de l’Histoire de la Seconde guerre mondiale. Ils ont aussi une commune ascendance corse, mais une relation très dissemblable à l’identité insulaire. Ces sept militants ont rêvé de changer le monde, jusqu’à en mourir pour certains ; le rêve de quelques autres s’est usé au profit du désir de pouvoir.
Jean Nicoli, de la colonie à la Corse en Résistance
Francette Nicoli et Francis Arzalier - Edition Albiana
La figure de Jean Nicoli, supplicié par les Italiens à quelques jours de la libération de l’île, reste parmi les plus marquantes de l’histoire de la Corse contemporaine. Un ensemble de documents souvent inédits retrace l’itinéraire de cet instituteur épris de liberté, depuis ses années au Mali jusqu’aux temps de l’Armée des ombres.
La Corse à l'épreuve de la guerre (1939-1943)
Hélène Chaubin - Edition Vendémiaire
“C’est une lacune de taille que viennent de combler les éditions Vendémiaire. Les rétrospectives et récits sur la résistance insulaire ou la libération de l’île en 1943 ne manquent certes pas. Mais, de mémoire, plus aucun ouvrage offrant une vue d’ensemble de la seconde guerre mondiale en Corse n’était disponible à ce jour. C’est à Hélène Chaubin, professeur agrégé, et correspondant de plusieurs comités et centres de recherche historique, que l’on doit d’avoir réparé ce manque.
L’auteur ne propose pas, comme on pourrait s’y attendre, une histoire linéaire de la période mais une série de chroniques thématiques probablement écrites séparement les unes des autres. L’ouvrage n’y perd rien en intérêt. Bien au contraire. Car ce sont des questions peu connues du grand public, qui sont ici abordées. Les Corses ont-ils adhéré au régime de Vichy ? Quelle a été la réalité de l’occupation Italienne ? Comment la subsistance d’une île coupée du continent s’est elle organisée? Comment s’est préparée la Libération de l’île ? Le tout est traité avec un souci de rigueur qui est presque la seconde particularité de l’ouvrage. On est loin ici du ton partisan – pour ne pas dire hagiographique – qui caractérise souvent les publications relatives à cette époque. C’est ce même souci de rectitude qui explique d’ailleurs la seule petite faiblesse du livre. En ne voulant traiter que la guerre stricto sensu, l’éditeur a écarté les développements consacrés à l’épuration. On ignore, à la fin de la lecture, ce qu’il adviendra d’un certain nombre de personnalités – politiques notamment – qui traverserent la période et on reste quelque peu sur sa faim. Mais c’est là peu de chose au regard de l’intérêt et de la qualité de ces indispensables chroniques.” Pierre Negrel
La corse dans la seconde guerre mondiale
Paul Silvani - Edition Albiana - Deux tomes
Témoignages inédits et documents associant précision historique et évocation poignante retracent les années de la Seconde Guerre mondiale en Corse depuis la revendication de Mussolini jusqu’à l’après conflit. Importante iconographie inédite. Dans le premier volume, sont présentés les jugements du Tribunal militaire de guerre italien qui a condamné plus de 80 patriotes dont 17 à mort.
La libération de la Corse (1943)
Raymond Sereau - Edition J. Peyronnet
Préface du Général Henry Martin
Henry Martin « Commandant de l'Armée française de la Libération en Corse en 1943. Il arrive le 17 septembre à 1 heure du matin à Ajaccio, où ont accosté le contre-torpilleur Fantasque et les torpilleurs Alcyon et Tempête. Il est accompagné de 550 hommes au total (1 bataillon du 1er régiment de Tirailleurs marocains). Le 18 septembre 1943, le général Henry Martin donne l'ordre au bataillon de choc d’entrer en contact de l’ennemi, ce qui sera le cas le 20 septembre à Sottta, le 21 à Conca, le 22 dans la plaine d’Aleria et le 28 en Casinca. Le 23 sept 1943, il définit enfin la mission générale du bataillon de choc : nettoyer toute la zone Sud de la ligne Ajaccio-Ghisonaccia. Mais le 21, les Allemands ont évacué Bonifacio et le 23, ils se retirent de Porto-Vecchio. C'est lui qui lancera son ordre général n°1, le 4 octobre 1943, devant marquer le terme de la libération de l'île ». Musée de la résistance en ligne
La résistance en Corse
Récits présentés par le Colonnel Remy - Ed. Famot Genève 1976
Gilbert Renault (6 août 1904 à Vannes, France - 29 juillet 1984 à Guingamp, France), fut connu pendant la Résistance sous le nom de colonel Rémy. Il fut l'un des plus fameux agents secrets de la France occupée pendant la Seconde Guerre mondiale, connu sous différents pseudonymes dont Raymond, Jean-Luc, Morin, Watteau, Roulier, Beauce et Rémy. À l'appel du 18 Juin (1940), il refuse l'armistice demandé par le maréchal Pétain et passe à Londres avec l'un de ses frères, à bord d'un chalutier parti de Lorient. Il est parmi les premiers hommes qui se rallient à la cause du général De Gaulle et se voit confier par le colonel Passy, alors capitaine et chef du BCRA, la création d'un réseau de renseignements sur le sol français. Fait Compagnon de la Libération par le décret du 13 mars 1942, il devient membre du comité exécutif du RPF à sa création, chargé des voyages et des manifestations. Il fait paraître dans Carrefour, le 11 avril 1950, un article intitulé La justice et l'opprobre, prônant la réhabilitation du maréchal Pétain. Peu de temps après, il adhère à l'association de défense de la mémoire du maréchal Pétain (ADMP). Désavoué par De Gaulle, il démissionne du RPF.
L'armée française au combat n°2
Edité par la Direction des Services de Presse du Ministère de la Guerre, avril 1945, 68 pages + nombreuses illustrations par Raoul Augier, Brenet et Calvo, grand in 4 broché
Résistance et libération de la Corse 1940-1943
Office national des anciens combattants et Victimes de Guerre
Tous bandits d'honneur
Maurice Choury - Edition Alain Piazzola
Maurice Choury a écrit cet ouvrage en 1956, treize ans après la libération de la Corse en utilisant des documents datant de la résistance qu'il avait conservé ainsi que des témoignages recueillis dès la fin des combats à travers les compte-rendus des responsables militaires de l'époque. Ce livre a recueilli à l'époque l'approbation de la quasi totalité des acteurs de la résistance corse car il a su respecté l'équilibre en faisant place à toute les sensibilités. De plus, dans la deuxième édition, Maurice Choury a introduit les quelques petites corrections qui lui avaient été demandé. C'est pourquoi Tous Bandits d'honneur ! est encore aujourd'hui une référence sur la résistance corse.
Dans la nouvelle édition, il est complété d'un index des noms cités et d'un cahier de photographies et de documents d'époque en fac-similé, dont les légendes constituent un fil conducteur historique.
Vendetta
Maurice Choury & Arthur Giovoni, Dessins Eugène Gire - Collection Patrie N°3
La réédition 2013 est augmentée d’une version en langue corse, servie par le talent du linguiste Jean-Marie Arrighi, Inspecteur pédagogique régional de l'académie de Corse. En outre, pour cette nouvelle édition, presque soixante dix ans après, il était utile pour le lecteur, que la B.D. soit préfacée pour situer le récit dans le contexte historique et politique des années d’après guerre. Nulle personne n’était plus qualifiée que l’historienne Hélène Chaubin pour ce faire.