Kader Arif, ministre délégué chargé des anciens combatants
Extraits de discours de Monsieur Kader Arif, Ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants
Cérémonie commémorative de la Libération de la Corse. Discours de M. Kader ARIF place Charles de Gaulle
"Il y a 70 ans, la Libération de la Corse a fait souffler un vent de liberté à travers tout le pays. (...)
Le 8 septembre 1943, la diffusion de la nouvelle de l'armistice italien déclenche l'insurrection des patriotes à Ajaccio. Dans la nuit du 8 au 9 septembre, Maurice Choury rédige l'ordre d'insurrection : « Patriotes de Corse, aux armes contre Hitler ! Soldats italiens avec nous contre l'ennemi de l'Europe! ». (...)
Le 9 septembre, il y a 70 ans jour pour jour, ce même Maurice Choury annonçait le ralliement de la Corse à la France libre depuis le toit d'une ambulance municipale récupérée par les résistants et munie d'un haut-parleur.
Il y a 70 ans jour pour jour, ce haut-parleur portait haut et à travers toute la ville, puis à travers toute l'île, la voix de Maurice Choury, la voix de la Libération".
Discours devant les scolaires du collège des Padules à Ajaccio.Discours de M. Kader Arif
"Monsieur le Recteur d'Académie, Madame la Chef d'établissement, Mme Isaline Amalric-Choury, Mesdames, Messieurs les enseignants, Mesdames, Messieurs les représentants des Parents d'élèves, Chers élèves,
Je tiens tout d'abord à saluer votre initiative, Mme Isaline Amalric-Choury, qui m'avez fait l'honneur de me présenter votre exposition. Celle-ci met à l'honneur les grandes figures de la Résistance, à l'image de votre père, Maurice Choury et de votre tante, Danielle Casanova.
En nous guidant sur les traces de votre histoire familiale, vous nous avez fait découvrir notre histoire nationale.
Maurice Choury est l'un des premiers à avoir cru à la libération de la Corse par les Corses. Il est celui qui insuffla l'esprit de la Libération à tous les habitants de l'île et qui, avec eux, avec tous les Résistants de Corse, redonnèrent espoir à tous les Français.
Danielle Casanova, cette héroïne corse de la résistance féminine au destin tragique : déportée, elle décède dans le camp d'Auschwitz le 9 mai 1943 et n'assistera pas à la Libération de la Corse. Je me félicite qu'un hommage soit rendu en ces lieux à une héroïne de la Résistance et j'ai souhaité que le rôle des femmes soit un axe privilégié des deux cycles commémoratifs exceptionnels qui s'ouvrent en cette rentrée, que ce soit pour le 70e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale mais aussi pour le Centenaire de la Grande Guerre.
A travers ces grandes figures, cette exposition a surtout mis à l'honneur tous les patriotes corses, connus, moins connus et anonymes. Toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont fait le sacrifice de leur vie pour que leurs enfants vivent aujourd'hui dans un monde de paix.
La jeunesse d'aujourd'hui ne doit pas oublier qu'elle doit sa liberté au combat de ces femmes et de ces hommes qui sont des modèles de courage et d'esprit de sacrifice, des modèles de solidarité et d'humanisme.Les élèves ont admirablement rappelé le sacrifice de leurs aïeuls. C'était un bel hommage que de redonner la parole aux Résistants à travers la voix de la jeune génération. (...) Chers élèves, vous avez redonné aux anciens, aux héros et martyrs de la Résistance et de la Libération, la place qui leur est due. (...) Vous nous avez transmis leur histoire avec leurs propres mots, dans ce qu'ils ont de plus dur et de plus cruel. Vous avez porté et honoré la mémoire de nos anciens.
Je vous en remercie".
Cérémonie de remise des prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation à la préfecture d'Ajaccio. Discours de M. Kader ARIF
"Permettez-moi tout d'abord de vous remercier, M. le Préfet, de nous accueillir pour la remise des prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation.(…) Cette année, le thème retenu était : « communiquer pour résister ».(…)
Communiquer pour résister, c'était publier un journal au péril de sa vie comme l'a fait Maurice Choury avec « Terre corse » et « Le Patriote » à qui l'exposition à laquelle j'ai assisté ce matin était en partie dédiée …"
Inauguration de l'exposition «Libération de la Corse» à l'Hôtel de la Collectivité territoriale. Prise de parole de M. Kader ARIF
"(…) Il y a 70 ans jour pour jour, les Patriotes corses s'insurgeaient et prenaient la citadelle d'Ajaccio avec l'aide des soldats italiens. Il y a 70 ans, les Corses rendaient tout son sens au mot Liberté.
Votre exposition retrace les différentes étapes de la Libération de l'île du 9 septembre au 4 octobre 1943, date à laquelle les membres du Bataillon de Choc hissèrent le drapeau français sur le toit de la mairie de Bastia. Ces grandes étapes, quelles sont-elles ?
Le 9 septembre 1943 bien sûr, c'est cet anniversaire que nous célébrons aujourd'hui, celui du soulèvement populaire des Corses qui répondirent à l'appel de Maurice Choury. Ce sont les combats de la région de Lévie et de Sartène, chère à M. Bucchini, qui opposent les Patriotes corses à près de 5 000 SS.
C'est l'arrivée le 13 septembre du 1er Bataillon de Choc à Ajaccio.
Ce sont les combats de Volpajola-Scolca, de Conca, de Vezzani, de Vescovato, du col de San Stefano et du col de Teghime".
9 septembre 2013 Discours de Monsieur Mario PAPI, secrétaire général de l’ANACR de la Corse du Sud à l’occasion du 70eme anniversaire de la libération d’Ajaccio.
"(...) Diversité dans la Résistance mais objectif commun :
- chasser l’ennemi du sol national - éliminer le régime de Vichy - rendre la parole au peuple
- et fidélité au serment de Bastia du 30 novembre 1938 prononcé en réponse aux prétentions annexionnistes de Mussolini : « Sur nos tombes et sur nos berceaux nous jurons de vivre et de mourir Francais ! »
Tout cela résumé dans le mot d’ordre « pour une Corse libre et francaise »
En outre, la Résistance corse avait exprimé de façon claire que la libération de la Corse serait l’œuvre du peuple corse lui-même. Cette convergence d’objectifs assure le succès de l’insurrection populaire dont l’ordre est lancé à la foule des Ajacciennes et des Ajacciens par Maurice Choury juché sur le toit d’une ambulance devant la mairie de la ville".