François Hollande
Discours de François Hollande, Président de la République, à la mairie d'Ajaccio, le 4 octobre 2013
« J’évoque en cet instant aussi tous ces combattants de l’ombre qui cherchaient la seule lumière qui vaille : la liberté. Tous ces valeureux qui étaient réunis par le résistant Maurice CHOURY pour préparer le soulèvement d’Ajaccio. (…)
Le contrôle de la ville est acquis dès le 9 septembre. Le port et les voies aériennes constituent à ce moment-là les têtes de pont à partir desquelles l’île sera entièrement reconquise.
Ajaccio est donc la première ville de France métropolitaine à avoir pu entendre la Marseillaise, la première préfecture libérée. C’est donc ici, d’Ajaccio, le 9 septembre 1943, que commence l’histoire de la Libération de la France ».
PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
Vendredi 4 octobre 2013
70e anniversaire de la libération de la Corse
La libération d'Ajaccio
Au moment où se pose la question de l’armistice entre l’Italie et les Alliés, les dirigeants du Front national en Corse déplorent l’attentisme du général Giraud, à Alger, avec qui ils sont en contact, et craignent l’épuisement des résistants.
Un émissaire arrive le 8 septembre au matin à Alger. Le même jour, alors qu’est connu l’armistice italien, Maurice Choury rédige un ordre d’insurrection qui est aussi une directive politique. À Ajaccio, une manifestation populaire est organisée.
Le lendemain, lors d’une nouvelle manifestation, Maurice Choury annonce le ralliement de la Corse à la France libre. Le préfet cède aux exigences du Front national et un conseil de préfecture prend la direction du département. Des Allemands, stationnés à La Parata, sont arrêtés à l’entrée de la ville.
Le port d’Ajaccio, désormais libre, va pouvoir servir pour que débarquent les troupes françaises : le 13 septembre, les hommes du 1er bataillon de choc arrivent en avant-garde à Ajaccio.
21 septembre 1943 : les premiers goumiers débarqués traversent les rues d’Ajaccio. © ECPAD