Retour des cendres de Danielle

A l’ouverture des camps, la mère de Danielle Casanova, Hyacinthe Périni, conduisit une délégation à Birkenau pour y recueillir des cendres de morts qui reposent depuis lors dans une stèle au tombeau familial des Périni à Vistale.

Tous les 9 mai, à l'invitation de Madame Perini, des délégations de déportés survivants venaient se recueillir devant cette stèle.

Au second plan à gauche, le colonnel F.H Manhes, déporté à Buchenwald, représentant du général de Gaulle en zone occupée (voir photo ci-dessus)
 

Bouleversée après ce qu'elle avait vu à Auschwitz, Madame Périni écrivit un discours pour alerter l'opinion contre les risques que ferait courir à l'Europe le projet d'une communauté européenne de défense (CED)

En juin 2007, le Comité National de liaison des anciens déportés, internés, résistants politiques a déposé une gerbe devant la stèle de “Danielle Casanova” au hameau de Vistale.

Les déportés ont chanté le « Chant des Partisans » et le « Chant des Marais », (en Allemand, Börgermoorlied, « chant de Börgermoor »).

Les paroles de cette chanson ont été écrites en 1933 par trois déportés revenus du camp de concentration de Börgermoor en Basse Saxe.: Johann Esser, mineur, Wolfgang Langhoff, metteur en scène et Rudi Goguel, employé de commerce qui a composé la musique. Le « Chant des marais » est entonné lors de chaque cérémonie de la déportation.

 

Loin vers l'infini s'étendent
De grands prés marécageux
Et là-bas nul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux

Refrain :
Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher.

Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.

Bruit de chaîne et bruit des armes
Sentinelles jours et nuits
Et du sang, des cris, des larmes
La mort pour celui qui fuit.

Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira.
Liberté, liberté chérie
Je dirai : « Tu es à moi. »

Dernier refrain :
Ô terre enfin libre
Où nous pourrons revivre,
Aimer, aimer.