9 mai 2021
78ème anniversaire de la mort de Danielle Casanova
Les « Amis de Danielle Casanova-Histoire et Mémoire»
Commémoration du 78ème anniversaire de la mort de Danielle Casanova à Vistale le dimanche 9 mai 2021à 10 heures
devant la stèle qui contient des cendres du camp d'extermination d'Auschwitz11- Birkenau,
Cette année le 9 mai la mort de Danielle Casanova sera brièvement commémorée en mode confinement.
La cérémonie a commencera par :
Dépôt de gerbe Sonnerie aux morts Minute de silence
Marseillaise
La sono permettra ensuite aux Pianais éloignés d'entendre des chants qui ont rendu hommage à cette héroïne mais également à tous les fusillés et déportés que nous ne devons pas oublier.
Ces chants évoqueront l'occupation et les appels à la résistance :
Le chant des Maquisards corses écrit par Simon Vinciguerra en 1943
Il existe peu de versions chantées de ce texte historique. On en retrouve notamment une au début du documentaire « Tous bandits d'honneur ! », produit par Hyacinthe Choury, fils de Maurice Choury,un des principaux protagonistes de la résistance corse.
« L'auteur mobilise d'une part le rejet historique de l'italien “U nemicu ha vercatu lu mare” et d'autre part, des élements de l'imaginaire corse : Sampieru Corsu revient lui-même sonner le Culombu, la conque marine de la révolte, les figures romantiques du maquis ou du bandit d'honneur “Machja corsa, banditi donore”.
A l'appel de la grande et de la petite patrie s'ajoute aussi l'aspiration à l'universel, position naturelle pour un communiste en lutte contre le totalitarisme : “E speranza di l'umanità (... ) per un mondu di fraternità”. » Damien Bianchi
Di a guerra e scoppiatu lu rombu. U nimicu ha bercatu lu mar Porta in senu la Patria chi langue E speranza di l'umanità. Ripigliu Macchi corsa ! Banditi d'onore No'saremu in nome d'a Libertà. Ritti o Corsi per vince o per more Tutt'uniti, in una voluntà ! |
Le fracas de la guerre a éclaté. L'ennemi a franchi la mer La Patrie douloureuse porte en son sein Les espoirs de l'humanité. Refrain Maquis corse ! Nous serons bandits d'honneur ! Au nom de la Liberté. |
Le « Chant des maquisards corses » a été composé par Simon Vinciguerra au « maquis » en 1943 pendant l’occupation des italiens fascistes en territoire Corse. Le maquis était le refuge des résistants qui étaient alors, selon l’expression de l’époque, « dans la nature ». Le « maquis » est devenu, par la suite, emblématique de la Résistance et le « maquisard », son incarnation.
Ce chant est un appel à la résistance et à la mobilisation. Il est destiné à donner du courage à ceux qui se battent et à inciter les autres à le faire. Pour cela, rien de mieux que de faire référence à l’identité corse. A cette époque, où patriotisme français se confond avec patriotisme corse, l’identité insulaire occupe une place centrale. Simon Vinciguerra mobilise d’une part le rejet historique de l’italien ("U nemicu hà bercatu lu mar") et d’autre part, des éléments de l’imaginaire corse : par exemple, comme dans « A Sampiera » de Jean Nicoli, il fait référence à
« Sampieru Corsu », qui ici revient lui-même sonner le « culombu ». A l’appel de la grande et de la petite patrie s’ajoute aussi l’aspiration à l’universel : "E speranze di l’umanità (...) per un mondu di fraternità.
Parmi les nombreux patriotes corses , cette année saluons le courage d'Archilargi Giovanelli, héros de la résistance, né à Piana en janvier 1921 et fusillé le 6octobre 1943 au Mont Valérien
Le chant des partisans interprété par Antoine Ciosi
Antoine Ciosi a adapté ce chant d'Anna Marly à la résistance corse.
Combien de résistants au fond de leurs cellules ont trouvé le courage de tenir en entendant la voix d’Anna Marly sur la BBC entonner le chant qu’elle avait écrit en 1942. Française d'origine russe, elle rencontre l’écrivain Joseph Kessel à Londres ou elle avait rejoint le corps des volontaires de la France libre. Avec son neveu Maurice Druon, ils en donneront la version française en 1943.
Manuscrit original classé monument historique
Nous évoquerons le calvaire des déportés.
A cette occasion nous aurons une pensée émue pour un résistant pianais, Jean Casanova, mort le 24 novembre 1944 à Floffenburg, camp annexe de Bukenvald
Extrait de Musée Grévin , écrit par Louis Aragon, lu par Mathieu Amalric
Extraits de lettres de Danielle Casanova écrites en captivité, , lus par Virginie Le Doyen
Extrait de sa dernière lettre avant le départ pour Auschwitz Birkenau
23 janvier 43 dernière lettre avant le départ pour Auschwitz
Demain 5 heures lever, 6 heures fouille, puis départ en Allemagne. Nous sommes 231 femmes, des jeunes, des vieilles, des malades, et même des infirmes. La tenue de toute est magnifique et notre belle Marseillaise a déjà retenti plus d'une fois. Quel sort nous réservent-ils ? Nous venons de lire le communiqué, ils avouent Stalingrad, hier ils avouaient Véliki, demain ils avoueront Rostov. La victoire est en marche. Nous sommes fières d'être françaises et communistes. Nous ne baisserons jamais la tête. Nous ne vivons que pour la lutte. Les temps que nous vivons sont grandioses. Je vous dit au revoir, j'embrasse tout ceux que j'aime. N'ayez jamais le coeur serré en pensant à moi. Je suis heureuse de cette joie que donne la haute conscience de n'avoir jamais failli et de sentir dans mes veines un sang impétueux et jeune. Notre belle France sera libre et notre idéal triomphera.
Le 9 mai 1943, Danielle Casanova, héroïne française, mourait pour la France au camp nazi d'Auschwitz
Nuit et brouillard interprété par Jean Ferrat
Nous avons rendu hommage à la résistance corse, aux résistants qui comme Danielle Casanova se sont battu sur le continent, voici maintenant le chant des antifascistes italiens qui luttèrent contre les chemises noires :
Bella Ciao
La cérémonie s'achèvera avec Le Dio salve regina
Les participants déposeront l'un après l'autre (respectant ainsi la distanciation physique) une fleur rouge au pied de la stèle