UFF après guerre
1er congres de l'UFF Juin 1945
Document consacré au premier congrès de l'Union des Femmes Françaises, qui s'est tenu en juin 1945 à la Mutualité.
Crépitement, fièvres des journées d'après-guerre, des femmes du monde entier se croisent à la mutualité pour le 1er congrès de l'U.F.F.
Un hommage est tout d'abord rendu à l'action des femmes durant la guerre, qui fait une large place aux femmes martyres : de grands portraits de Danièle Casanova et Berthie Albrecht sont placés derrière la tribune. Leur mot d'ordre : Plus jamais ça !
Après quoi, les déléguées françaises et étrangères posent les bases de leur action future, affirmant leur détermination à lutter pour l'égalité des droits avec les hommes, aussi bien dans le domaine politique qu'économique.
Le document construit en trois parties nous montre dans un premier temps l'arrivée des déléguées (notamment soviétiques avec Ria Bova, pilote de bombardier, à l'aéroport d'Orly), l'installation du congrès dans la salle de la mutualité à Paris.
Puis, autour du rapport d'orientation de Claudine Michaud sur les droits et devoirs des femmes, s'intercalent des images de reportage et d'archives.
Enfin le film fait une large part aux délégations étrangères et à la dimension internationale du congrès fondateur de l'UFF. Puis les déléguées visitent les équipements sociaux et sanitaires des villes ouvrières.
Générique : CINÉ FRANCE présente
Musique : Jean Wiener
Commentaire : Cécile Didier Renée Simonot (Enregistré à Radio Cinéma)
Montage : Simone Dauvillier
Personnalités : Claudine Michaud, Georgette Cadras, Eugénie Cotton (présidente de l'UFF), Yvonne Dumont, Jeannette Prenant, Fernande Valignat, Camille Santucci, Emilienne Calicier, Rosette Augonnet, Joëlle Thomas, Ria Bova, Lise Ricol (Lise London), Pierre Villon
Lieux : Aéroport d'Orly, Palais de la Mutualité, Arènes de Lutèce (où se déroule une fête rassemblant les délégations régionales et nationales), Villejuif (inauguration du dispensaire « Danielle Casanova »), Les Gobelins (où se tient une exposition sur la femme française au travail).
Defilé de déportés en 1945
http://www.cinearchives.org/Catalogue_d_exploitation_DEFILE_DE_DEPORTES-494-536-0-1.html?ref=0c256d4246db8a58cb65f031c7bdb3f3
Film muet
Un groupe d'hommes et de femmes porte un drapeau « Brigade française Buchenwald ». Parmi eux un tout jeune homme apparaît en gros plan.
Suivent des images de manifestations : dans un cortège, différentes banderoles: « les rapatriées de Ravensbruck exigent le châtiment des traîtres », « les déportées politiques des camps. Auschwitz, Ravensbruck, Mathausen, camps d'extermination ou de la mort lente ».
Certains hommes défilent en uniformes de prisonniers.
De janvier à mai 1945, les Alliés ont libéré la majorité des camps de concentration et d'extermination nazis. Dès leur retour en France, les anciens déportés manifestent à Paris (ils sont présents dans les cortèges du 1er mai 1945 et défilent sous l’Arc de Triomphe), comme en province. Une mémoire de la déportation commence à se constituer par le biais des manifestations, mais aussi par la mise en place d'instances représentatives : en 1945 sont créées la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes (FNDIRP), qui est proche du PCF, et la Fédération nationale des internés et déportés de la Résistance (FNDIR), qui regroupe toutes les autres tendances politiques.
Dans l'après-guerre, le PCF valorise une mémoire de la déportation qui est avant tout politique, c'est-à-dire liée au militantisme et à la Résistance. Pour ce faire, certaines figures sont particulièrement mises en valeur, comme celle de Danielle Casanova, militante et résistante, morte en déportation à Auschwitz en 1943.
Marcel Paul (1900-1982), résistant communiste déporté à Auschwitz puis à Buchenwald, prend en charge la construction de cette mémoire politique de la déportation dès son retour de camps. Nommé ministre dès novembre 1945, il est l'un des fondateurs, et l'un des dirigeants, de la FNDIRP.
Ce film est composé d'éléments disparates : les images n'ont pas forcément toutes été tournées lors d'une même manifestation, ni au même endroit (lieux à identifier).
On note l'accent qui est mis sur les anciennes prisonnières (un camp de concentration destiné aux femmes avait été installé à Ravensbruck) ainsi que sur les prisonniers politiques.
Mots clés
Déporté, défilé, manifestation, camp de concentration, camp d'extermination, prisonnier
Production : Ciné-France